UT4M – Oisans (38)
Le 17 Août, l’équipe de Shortcuts se dirigeait vers Grenoble, la capitale des Alpes pour participer à l’UT4M.
Cet Ultra au format un peu particulier propose un tracé de 169 km et 11 000m de D+ sur les 4 Massifs entourant Grenoble (le Vercors, le Taillefer (Oisans), Belledonne et la Chartreuse) avec plusieurs distances :
- UT4M Xtrem, 169km et 11000m de D+
- UT4M Challenge avec 1 massif par jour.
- UT4M Master, Belledonne et Chartreuse
- UT4M Series, au choix Vercors, Oisans, Belledonne ou Chartreuse.
Vu la préparation du début d’année, on décide de s’inscrire sur la partie “Oisans” et ses 47km et 3500m de D+.
Le rendez-vous est donné le Mercredi 16 Août pour récupérer le dossard au palais Omnisport de Grenoble.
La liste de matériel obligatoire s’allonge puisque le vêtement chaud manche longue et la veste imperméable sont obligatoires. Vu la météo prévue, on ne comprend pas pourquoi mais on nous demande aussi une frontale alors… 😉
Le Staff contrôle notre sac, nous délivre le dossard et le sac de vie dans lequel on met des affaires propres que l’on récupèrera à l’arrivée.
On gare le camion à côté du palais omnisport pour se réveiller le plus tard possible avant de prendre la navette de 5H du matin. Le sac est prêt, les flasques remplies, on ferme le camion et on essaye de dormir malgré la chaleur.
On se réveille à 3H30 histoire d’avaler quelque chose avant le départ et on rejoint la navette. L’ambiance dans le bus est plutôt calme, certains ont déjà le Vercors dans les pattes. On ferme les yeux pour gagner quelques minutes de sommeil.
Après 30 min de route, on arrive à la salle polyvalente de Vif, on prend un thé pour s’hydrater, certains s’allongent, continuent leur nuit, vérifient leur matériel et remplissent leur gourde et camelback.
Avant de quitter la salle et rejoindre la ligne d’arrivée, les bénévoles vérifient notre matériel (couverture de survie, sifflet et téléphone portable).
Entre temps, le soleil s’est levé, ce qui nous permet d’apprécier ce qui nous attend.
Le départ est donné, on quitte la salle polyvalente de Vif à 7H du matin avec en toile de fond le massif du Taillefer.
Après 500m de course sur un rythme de footing lent on arrive sur le premier single et ses inévitables bouchons.
Les bâtons se déploient pour les uns, tête baissée et mains sur les cuisses pour les autres, le silence s’installe dans le peloton pour attaquer la première longue montée de 9 km en direction du Col de la Chal. Après avoir avalé 1025 m de D+ on redescend en direction du Lac de Laffrey et le 1er ravitaillement. Quel bonheur de pouvoir courir à nouveau ! La descente est super agréable, ombragée et pas trop pentue.
On ne restera pas longtemps au ravitaillement mais on prend tout de même le temps de recharger les flasques et de manger les traditionnels TUC.
On ne prend pas vraiment le temps de profiter du lac de Laffrey et on repart pour la 2ème longue montée en direction de la station de l’Alpe du Grand Serre.
La vue est superbe, et la météo au top. On profite du point de vue sur les massifs entourant Grenoble et on se demande comment font ceux qui enchainent les 4 massifs.
On passe de 910m à 1534m en 8km avant de redescendre en direction du 2ème ravitaillement dans le village de La Morte. Le nom n’est pas très accueillant mais les bénévoles, eux si ! Leur bonne humeur et leur sourire font plaisir à voir avant d’attaquer la plus grosse montée de l’étape, 1000m de D+ en 5km pour rejoindre le Pas de la Vache.
Les premiers kilomètres se feront à l’ombre dans la forêt de la Roizonne puis les choses sérieuses commencent. On attaque une longue série de lacets qui mènent au point culminant de la course. Les nombreux randonneurs que l’on croise nous encouragent mais la montée est longue, très longue.
Du Pas de la Vache, la vue est magnifique, le vent frais, lui, nous oblige à repartir assez vite. La montre indique 30km et 2800m de D+, on range les bâtons et on repart. Le tracé nous emmène sur l’arête de Brouffier en direction du lac du même nom d’où on profite encore un peu du paysage. Après cette longue ascension, la descente casse un peu les pattes, mais le Vercors en face nous rappelle que certains en sont déjà à 70 km au compteur, alors on ne se plaint pas et on continue 😉
On contourne le lac de Brouffier, certains en profitent pour tremper les pieds dans l’eau, avant de continuer la descente et rejoindre le tracé du GR50, le lac du Poursollet et le 3ème ravitaillement.
Les chalets d’alpage nous donne envie de rester mais la dernière ascension nous attend. 400m de D+ avant d’atteindre le fameux plateau des Lacs et son ambiance de Sibérie.
Cette partie est splendide, on a beau avoir 40 km et 3450m de D+ dans les pattes, on a encore un peu d’énergie pour profiter de ces lieux. Le tracé nous fait découvrir le Lac Fourchu, le Lac Noir, le Lac de l’Agneau…
Les randonneurs qui campent là nous donnent envie de revenir dans le coin et planter nous aussi notre tente pour un séjour trail !
La descente le long du Ruisseau de Rioupéroux est super agréable pour les jambes et un dernier ravitaillement surprise nous attend au chalet de la Barrière.
Le Staff est encore une fois au top, et nous annonce la suite du programme : 5 km et 1200m de D-, la dernière grosse descente avant l’arrivée !
Depuis le retrait du dossard, tout le monde nous conseillait de garder des jambes pour la fin. Maintenant, on comprend pourquoi ! On range définitivement les bâtons dans le sac !
Le terrain n’est pas si technique que ça. À part un petit pierrier sur 300 m le chemin est super propre mais perdre plus de 1200m de dénivelé en moins de 5 kilomètres, ça pique !
L’arrivée à Rioupéroux nous permet de voir la suite du voyage pour certains, 1500m de D+ en moins de 10 km, bravo à vous !!
On prend un dernier ravitaillement toujours bien fourni, une douche au jet d’eau, on récupère notre sac de vie et le T-Shirt Finisher et la première navette nous attend pour un retour sur Grenoble après 8H30 de course pour une 13ème place pour Gaétan et une 20ème place pour moi.
Les + :
- Le tracé, les paysages traversés
- Les bénévoles (au top, MERCI !!!!!!)
- Les ravitaillements (nombreux et conséquents)
Les – :
- la liste du matériel obligatoire (un peu trop longue à notre goût, surtout pour ceux qui ne font qu’une étape).
- le fait de tout centraliser sur Grenoble (Plus simple pour l’organisation mais on aurait aimé dormir facilement à Vif, au départ de la course et avoir un moyen pour revenir récupérer notre véhicule).