Evadict Race Light: Le Test!
Après avoir testé les Cimalp 864 et leur système de drop ajustable, bravé la boue et les conditions extrêmes dans les Saucony peregrine 10St, me voilà face a une nouveauté sur le marché du trail: la Evadict Race light.
J’était vraiment très curieux de tester cette nouveauté , en effet pour ceux qui ne le savent pas, Evadict n’est ni plus ni moins que la division Trail de chez décathlon, et je n’ai vraiment pas l’habitude d’aller chez Decath’ pour me fournir en article de sport.
Bon pour tous vous dire, j’ai eu l’occasion de mettre mes pieds dans les MT cushion de mon frangin, l’autre modèle de la gamme, et clairement j’ai trouvé la sensation très cool, mais j’ai préféré ne rien dire, histoire de bien garder ma veste du bon côté, toi même tu sais Jacques!
Thierry Breuil est l’homme qui se cache derrière Evadict, et c’est grâce à lui que je dois vous parler de la chaussure qui va vite chez décathlon. Il a tellement aimé les émissions, qu’il voulait absolument que son bébé soit décortiqué.
Défi accepté allons voir ce que cela donne!
Pour la petite histoire, Kalenji a été créé en 2004 pour devenir la marque running chez decath’, mais en réalité en 1996 sortait le premier modèle de running de l’enseigne,La Flex, qui devait avoir du mal à exister face à Nike, Reebok ou Adidas qui a l’époque était sur les étales de décathlon, Alors même si aujourd’hui vous pouvez trouver encore quelques marques, la majorité des rayons sont rempli des marques créées par décathlon. Fini le temps où fin août tu allais chez Decath’ avec maman pour trouver tes Jordan ou tes Pump pour être le plus beau à la rentrée!
Il aura fallu près de 2 ans à Thierry et à son équipe pour développer ce modèle, et pour être tout à fait objectif, je l’a trouve très belle, racé, et d’un bleu qui ne ressemble à aucune autre shoes sur le marché. Moi qui trouvais que la MT cushion était trop proche d’une Salomon, la race light est unique. Alors petit avis, je préfère le modèle femme avec cette touche de blanc sur le talon que je trouve plus délicat à comparer du noir sur le modèle homme.
On retrouve tous l’ADN qui fait une chaussure de trail aujourd’hui. Des crampons bien haut (5mm) pour arracher le terrain comme jamais mais aussi rester debout quand les conditions sont plus délicate, un pare pierre sur la toebox et sur le talon, un drop de 4mm pour une foulée naturelle, et un système de laçage assez simple mais doté d’une petite poche qui permet de les ranger à l’intérieur. Alors pas de plaque en carbone, mais un système dénommé Up’bar qui est une pièce en TBE (Pebax) rigide inséré dans la semelle, qui apporte dynamisme et réactivité en relance.
Pour le poids, le régime a fonctionné, 268gr pour le 45, et annoncé à 225gr en 42. Pour finir, l’empeigne de la chaussure est en Matrix, un tissu renforcé avec des fils d’aramide, qui apporte une forte résistance mais aussi beaucoup de souplesse.
Breveté par la société Chamatex basée en Ardèche, et dans un premier temps pour Babolat afin de de développer une chaussure de tennis ultra light, on retrouve aujourd’hui cette technologie sur plein de modèle de chaussure de course à pied comme Salomon ou encore Hoka, des références dans le milieu.
Beaucoup moins de pièce à assembler et donc moins de couture et donc moins de problématique de frottement et surtout un tissu qui s’adapte à la contrainte de la foulée, sans effort. Et la Evadict frappe fort en s’associant à Chamatex.
Quand j’ai enfilé la première fois les race light, j’ai plus eu l’impression d’être en claquette que dans une paire de chaussures de trail, tellement la semelle me paraissait dure comme un bon saucisson Ardechois! Bon en même temps c’est une chaussure pour aller vite pas pour se regarder dans le miroir hein! A la course cette impression s’efface, j’y reviendrai plus tard.
Moi qui ai l’habitude de courir avec des chaussures pas spécialement légères, je suis bluffé à quelle point cette race light se fait oublier, un chaussant plutôt prêt du pied sur la partie médiane et une toe box assez large pour encaisser une foulée mediopied, qui sera obligatoire si vous ne voulez pas vous blesser. Cette toe box est tellement flex grace au matrix que l’impression de ne rien avoir au dessus des doigts de pied est troublante sur les premières foulées mais tellement agréable quand on s’y habitue. Après quand on accélère ça répond, c’est agressif grâce a ses crampons de 5mm qui arrache le sol à chaque foulée.
Les crampons parlons en, il ne font pas que tracter ton embonpoint, parce que depuis le premier confinement tu fais resto à la maison tous les jours et faut avouer que chez Shortcuts on a vite fait de remplacer l’eau par une boisson houblonné…bref les crampons sont aussi la pour créer un amorti et c’est finalement bien cool car je trouve finalement la paire plutôt confortable, à l’inverse de mes premières impressions.
Alors il y’a un truc sur lequel j’ai un sujet; La tige est vraiment basse et ma cheville a plusieurs fois tournée, sans me faire mal, mais l’alerte est donné. En faite à vouloir courir vite je pense qu’on oubli d’être « propre », et là où une paire avec une tige plus haute va corriger en maintenant mieux la cheville, la race light va vous rappeler à l’ordre. Il faudra être plus fin dans son pilotage et c’est peut la que la paire se fera exigeante.
Mais la ou Evadict va mettre tous le monde d’accord, c’est le tarif: 90€. 2x fois moins que la pulsar de chez Salomon pareil pour la speedgoat de chez Hoka. Alors oui, vous n’aurez pas de boîte, il faudra vous déplacer chez décathlon pour trouver votre pointure entre le rayon chasse/pêche et boussole, mais au final vous aurez aux pieds une paire de trail shoes tout à fait dans son époque et je pense proche de ces concurrentes.
On peut espérer peut être d’autres coloris pour satisfaire le plus grand monde, mais Thierry Breuil et son équipe ont vraiment bien Bosser sur cette race light.