Luchon Aneto Trail | Bagnères de Luchon (31)
En même temps que la traversée de la vallée verte en Auvergne, plus au sud dans les Pyrénées se déroulait le Luchon Aneto Trail, événement marquant du mois de Juillet pour tous les trailers de la région.
Après une préparation sérieuse à base de coteaux et de sortie montagne, nous arrivons frais et motivés le samedi soir dans un camping à proximité du départ. Même si le temps ne s’annonce pas idéal, les sommets autour de nous nous donnent déjà envie d’être sur la ligne de départ le lendemain matin.
Plusieurs courses au programme, qui correspondent à tous types de coureurs :
- 14km et 650m D+
- 20km et 1300 D+
- 45km et 2800 D+
- 75km et 4500 D+
Nous nous élancerons sur le 45km, avec une grosse pensée pour les copains qui partent sur le 75km.
Le parcours a l’air assez exigeant sur la première partie, avec la majorité du D+ engloutie dès la première moitié. Il ne va pas falloir partir trop vite ! Mais l’entrainement a été bon, et l’objectif est de finir en moins de 8h. Tout ça en prenant bien sûr du plaisir, et en profitant des paysages somptueux que nous propose cette boucle autour de l’hospice de France et du Port de Venasque.
Le départ est prévu à 8h des allées d’Etigny à Luchon, la météo est finalement assez correcte avec des températures oscillant entre 17 et 22° et quelques averses annoncées dans le courant de la matinée. Les bâtons sont pliés, le camelbak rempli, nous sommes prêts à partir. Un plaisir de partager ce moment avec les 600 partants de la course.
Les premiers partent rapidement mais le rythme se réduit sensiblement avec la première montée sèche après moins d’1 km dans les bois. Cette première rampe d’1,5km pour (déjà) 200 de D+ fait chauffer les mollets, et je m’en plains pas, les jambes ont l’air d’être bonnes !
Après un replat sur un single puis une petite descente, les choses sérieuses commencent après avoir traversé une passerelle au dessus d’une rivière en contrebas. Une belle montée de 9kms nous attend, sans gros pourcentages, avec quelques passages où l’on peut courir sans trop se faire mal. Je la monte à mon rythme, et j’en profite pour sortir les bâtons. Elle se passe sans trop de difficultés, j’en profite pour prendre quelques conseils sur la suite du parcours auprès d’un groupe d’amis toulousains qui reviennent ici pour la 4ème fois. Arrivé au 13e km, il reste 2kms de descente avant d’atteindre le premier ravitaillement à l’Hospice de France. Je laisse dérouler les jambes et j’arrive au ravitaillement avec une moyenne correcte, j’ai avalé les 15 premiers km et 1200 D+ en 2h20.
Ce ravito fait plaisir, plein de fromages, soupes, charcuterie, chocolat… J’essaie de résister et de choisir avec soin, il faut ménager son ventre sur une course aussi longue ! Je repars assez rapidement, j’en profite pour lever la tête, et je comprends que ce qui se dresse devant moi ne va pas être une partie de plaisir. Le Port de Venasque et ses lacets interminables, c’est beau, mais ça va être dur. 6,3km et 1100 D+, on comprend vite que les pourcentages sont au rdv. Et ça commence fort 500m après le ravito, où les premières rampes s’accentuent.
Après moins d’1km d’ascension je commence à déchanter, les jambes sont déjà très dures et je ne peux plus suivre le rythme du petit groupe avec qui j’étais dans la première montée. Je ne me décourage pas et je monte à mon train, en pensant à bien m’hydrater et manger. La montée est magnifique, nous slalomons entre les ruisseaux, les boums (les lacs d’altitudes) dans ces petits lacets. Dommage, que les derniers hectomètres soient dans les nuages, je ne peux pas profiter de la vue magnifique sur le massif de l’Aneto. Après un peu moins de 2h d’efforts j’atteins le sommet, les jambes sont dures, mais j’ai l’impression que je commence à trouver un second souffle.
Photo : https://www.luchonanetotrail.fr/
La transition jusqu’au port de l’escalette se passe assez bien, nous enchaînons une petite descente puis une montée, le ciel commence à se dégager et les paysages sont encore plus beaux. Je continue à bien manger et m’hydrater et les jambes reviennent peu à peu. Nous sommes au 24e km et il me reste une belle descente de 7km pour atteindre le deuxième ravitaillement, toujours à l’Hospice de France.
Je prends un plaisir fou dans ces 7km que je descend sans être sur la retenue, et en réussissant à lever la tête pour profiter des panoramas superbes qui m’entourent. Je prends 5 bonnes minutes au ravitaillement pour ranger ma tenue de pluie, manger un morceau et je repars. Après une dernière bosse, le reste du parcours est très roulant et reprends les singles que nous avons déjà emprunté à l’aller. Je laisse dérouler les jambes et je profite de ce moment pour finalement couper la ligne d’arrivée le sourire aux lèvres en 7h33.
Je profite d’un généreux ravito d’arrivée, et du petit trophée très sympa remis à tous les finishers !
Les + :
- Parcours magnifiques et organisation super.
- Balisage au top.
- Des parcours pour tout le monde.
Les – :
- Inscription un peu chère ( 40€ jusqu’à 2 mois avant puis 60€)
- Ravitos conséquents mais j’en ajouterai 1 ou 2 de plus sur le parcours.
Conclusion :
Cette course est clairement l’une des plus belles que j’ai faite. Les paysages sont somptueux, et on touche vraiment au domaine de la haute montagne avec tout un passage au dessus de 2000m. J’ai pris un plaisir fou à courir tout le long de ce parcours et je reviendrai probablement l’année prochaine, pour une distance plus longue cette fois-ci !